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Suivre son cœur ou sa tête en amour : 7 questions de la série Sex and the city

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Suivre son cœur ou sa tête en amour : 7 questions de la série Sex and the city

Carrie Bradshaw posait des questions existentielles sur l’amour, le sexe et les relations dans un New York des années 90. Deux décennies plus tard, ces interrogations n’ont pas disparu : elles se sont transformées.

L’une des grandes questions demeure : faut-il suivre son cœur ou sa tête en amour ? Après 15 ans à accompagner des femmes dans leur parcours amoureux, j’ai voulu revisiter certaines de ces phrases cultes, pour voir ce qu’elles ont encore à nous apprendre aujourd’hui et ce qu’on ferait bien de revoir.

1. Dans une ville où les attentes sont grandes, est-il temps de se contenter de ce que l’on peut obtenir ?

On dit que le bonheur, c’est quand “le réel égale ou surpasse nos attentes” (de temps en temps). Du coup, imaginez ce que l’on peut ressentir quand nos attentes ne sont jamais récompensées en amour : on ressent une perpétuelle frustration. C’est ce que ressentent beaucoup de mes abonnées, qui ne rencontrent jamais d’homme suffisamment intéressant par rapport à leurs critères pour les surprendre positivement. Ou bien qui n’arrivent pas, lorsqu’elles les rencontrent, à séduire ces rares hommes qui correspondent à leurs critères.

Le problème avec les attentes, c’est qu’elles interviennent bien avant les émotions. C’est une chose très différente que de choisir avec son cœur. Le chemin n’est pas le même : on part de l’extérieur (le réel, le moment présent) qui nous gagne au travers des émotions qu’on ne peut s’empêcher de ressentir. Dans la démarche basée sur les attentes, on part de l’intérieur, de notre grille de critères, et on tente d’y mesurer le réel. Mais se pose alors la question : faut-il suivre son cœur ou sa tête en amour ?

Mais cette démarche est-elle vraiment pertinente quand elle nous empêche de vivre, de rire, de serrer quelqu’un dans nos bras, de faire l’amour ?

Le secret du succès est un subtil mélange entre ces deux façons d’aborder la question des rencontres. Avoir quelques critères pertinents, des limites intelligentes, puis dans cet espace qu’on pourrait qualifier de “safe”, se laisser vivre.

2. Quelle fréquence (pour faire l’amour) est normale ?

La question n’est pas tant de savoir si on est “normal” mais plutôt : “Est-ce que je suis épanouie ?”. Quoi qu’il en soit, quand on interroge la science au sujet de la fréquence des rapports sexuels dans le couple, toutes les études disent la même chose. Elles montrent qu’une fréquence plus élevée des rapports sexuels avec un partenaire est liée à une meilleure qualité conjugale (Galinsky & Waite, 2014), à un renforcement de la proximité dans la relation (Basson, 2001) et à une réduction des tensions au sein du couple (Orr, Layte et O’Leary, 2019).

J’ai regardé un peu les datas, et figurez-vous que si une fréquence des rapports inférieure à une fois par mois va en effet faire drastiquement plonger notre épanouissement, il n’y a pas énormément de différence de ressenti entre faire l’amour une fois par semaine et faire l’amour tous les jours ou plusieurs fois par jour. Cependant, il peut être intéressant de se demander si, dans cette dynamique, nous suivons notre cœur ou notre tête en amour, car cela joue un rôle dans notre satisfaction globale.

3. Dans un monde sans gravité où tout est permis, qu’est-ce qui constitue une tromperie ?

Si dans les années 90 de Carrie dans Sex and the City, elle considérait que tout était permis, qu’en est-il aujourd’hui ?
Ce qui constituait une infidélité dans les années 90 reste un débat aujourd’hui. Sauf que les contours du couple se sont brouillés. Aujourd’hui, vingt ans plus tard, entre couples ouverts, polyamour ou simples flirts sur Instagram, chacun redéfinit ses propres règles. Mais ce flou apparent n’a pas rendu les gens plus libres. Au contraire, je vois de plus en plus de femmes qui souffrent non pas d’un excès de transgression, mais d’un manque de clarté.

La vraie modernité n’est pas de tout permettre, mais de définir ensemble les règles du jeu. Tant que la fidélité n’est pas définie, elle peut être trahie sans que personne n’ose vraiment le dire. Plus le cadre est strict, plus la notion de trahison est claire. Quand il est interdit de rouler à 90 km/h : 91 km/h constitue une infraction. Mais qu’en est-il quand on évolue dans une société où, concernant les relations amoureuses, l’idée d’un schéma classique tend peu à peu à se dissoudre ? Nous avons besoin, à titre individuel, d’apprendre à exprimer au mieux nos attentes et ce qui constitue le “contrat” du couple.

4. Dans une ville aussi cynique que New York, est-il encore possible de croire au coup de foudre ?

Le coup de foudre n’est ni plus ni moins qu’une attirance forte, immédiate et symétrique. Quand le coup de foudre n’est pas symétrique, on parle aujourd’hui de “crush”. Notre capacité à sortir et à sociabiliser s’étant grandement réduite depuis les années 2000, je dirais que le coup de foudre, qui ne peut exister que par le biais d’un rapprochement physique, est de moins en moins vécu. Dans un monde où les gens se regardent en chien de fusil, sans savoir se parler, le crush — la version inaboutie et frustrante du coup de foudre — est, quant à lui, monnaie courante. Le coup de foudre a l’avantage d’être symétrique, le crush, lui, nous laisse bien seuls.

Si ça peut vous rassurer, un coup de foudre n’est absolument pas une prédiction d’une relation longue et épanouie. Je prône, notamment dans mon programme d’accompagnement, de provoquer des rencontres intelligentes, basées sur qui nous sommes, nos aspirations, sur une connexion lente qui va se créer après un certain nombre de rendez-vous qui vont à la fois aider le rapprochement mais aussi la découverte de l’autre. Parce qu’au fond, entre l’intensité d’un coup de foudre et la lucidité d’une rencontre construite, se repose toujours la même question : faut-il suivre son cœur ou sa tête en amour ?

5. Peut-on changer un homme ?

Oui, si on l’aime. On change un homme à partir du moment où ce dernier baisse sa garde et veut bien se laisser influencer par une femme. Et cela arrive généralement quand il a de l’amour pour elle.
Au cours d’une relation amoureuse, vous changerez votre homme et il vous changera, mais ce changement n’est pas immédiat et n’est pas toujours conscient, il ressemble davantage à l’érosion de l’eau qui dessine et modifie les reliefs d’une côte.
Le problème sera de vouloir changer un homme avant d’avoir accepté ce dernier, avant de lui avoir donné de l’amour.

Et si vous êtes en couple avec un homme qui semble fermé ou détaché, mais que vous sentez qu’il a du potentiel, sachez qu’il existe des accompagnements spécifiquement pensés pour aider les hommes à s’ouvrir, à évoluer et à s’engager pleinement. Vous pouvez découvrir cet accompagnement ici : Accompagnement pour homme engagé.

6. Avons-nous besoin de drama pour qu’une relation fonctionne ?

Si l’ennui est l’ennemi de la relation, le drama, lui, est l’ennemi de l’ennui. La stabilité et la sécurité peuvent sembler ennuyeuses, tandis que l’aventure donne le frisson. Il s’agit alors de trouver le juste milieu entre les deux.
Et c’est souvent là que revient la question de suivre son cœur ou sa tête en amour : faut-il choisir la passion au risque du chaos, ou la paix au risque de l’ennui ?
Comment faire grandir l’amour dans sa relation sans tuer sa capacité à nous surprendre et à se renouveler est la véritable question ici pour moi. J’y réponds, ici.

7. Dans une relation, est-il plus intelligent de suivre son cœur ou sa tête ?

Comme vous le voyez, je réponds à ces mêmes questions, vingt ans après, à mes abonnées sur Instagram ou YouTube.
Il est plus intelligent de suivre sa tête d’abord, en étant capable de définir clairement ce qui fait sens pour nous. Car pour les femmes, le champ des possibles a explosé avec la possibilité de faire des rencontres dématérialisées. Certes, cela augmente les possibilités, mais cela rend le célibat beaucoup plus complexe, voire fatiguant.
Dans ce contexte, suivre son cœur ou sa tête en amour devient un véritable enjeu : ici, réduire intelligemment est la clé. Puis laisser le temps à un cœur de se laisser fondre.

Suivre son cœur ou sa tête en amour : la vraie maturité

En relisant les grandes questions de Sex and the City à travers le prisme d’aujourd’hui, on réalise que le dilemme entre émotions et raison n’a rien perdu de sa pertinence. Mieux encore, il s’est complexifié avec les nouvelles façons d’aimer, de rencontrer, de désirer.
Suivre son cœur ou sa tête en amour, ce n’est plus choisir un camp, c’est apprendre à les faire dialoguer. C’est créer un cadre clair pour ne pas se perdre… tout en laissant assez de place au mystère pour se laisser émouvoir.
Car aimer, finalement, c’est savoir doser entre lucidité et lâcher-prise. Et ce dosage, vous êtes la seule à pouvoir le trouver.

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