Rencontrer quelqu’un : Pourquoi c’est si difficile aujourd’hui
Rencontrer quelqu’un : Pourquoi c’est si difficile aujourd’hui
Si tu as cette sensation étrange que rencontrer quelqu’un était plus simple avant… c’est normal. Ce n’est pas une impression, ni un problème chez toi. C’est un changement de société. Un basculement silencieux mais profond, qui a commencé autour des années 2010 et que très peu de gens ont vraiment analysé.
Je m’appelle Yann Piette, je suis expert en relations amoureuses depuis plus de 15 ans, et ce que j’ai vu évoluer sous mes yeux, c’est un véritable effondrement du naturel dans les rencontres. Aujourd’hui, on a l’impression d’avoir tout à portée de main : applis, profils, swipe… mais qu’il n’a jamais été aussi difficile d’être heureuse suite à une rencontre. Pourtant, cela semblait si facile avant !
Dans cet article, je t’explique pourquoi tu n’arrives plus à faire de vraies rencontres aujourd’hui, en remontant aux quatre révolutions qui ont bouleversé nos vies amoureuses depuis 2010. Je te conseille de regarder l’article au format vidéo juste ici:
1. L’explosion des applis de dating : quand l’amour est devenu un catalogue
Avant 2010, on vivait ses rencontres. On faisait sa vie, on sortait, on allait au travail, et dans le cours de nos activités, une rencontre pouvait survenir. Un regard échangé dans un bar, un rire partagé, une voix qui nous touche, un charme ressenti. C’était une expérience vécue, sensorielle, immédiate.
Après 2010, les rencontres deviennent des choix. Sur une application. Avec un catalogue de profils à portée de doigt. On ne ressent plus d’abord : on sélectionne. On évalue. On coche des cases. C’est un glissement massif de l’émotion vers la tête. On choisissait avec son coeur, ses trippers, ses ressentis, après le passage aux applications on ne passe plus par l’expérience de la rencontre pour choisir. On décide avec son cerveau.
Mais ce choix est en grande partie illusoire. Combien de ces hommes sont-ils vraiment disponibles ? Habitent près de toi ? Veulent une vraie rencontre ? En réalité, très peu. Et une fois le profil sélectionné, il faut encore : discuter, échanger des coordonnées, fixer un rendez-vous… pour enfin commencer à ressentir quelque chose. Là où avant, tout commençait par le ressenti. Beaucoup d’obstacles se dressent par rapport à une rencontre réelle dans le quotidein.
Autre conséquence : on fait paradoxalement moins de rencontres. Alors qu’on a l’impression que l’offre est infinie, on ne parle réellement qu’à une poignée de personnes. Et la charge mentale liée à la sélection, au tri, à la logistique rend tout plus lourd. Rencontrer devient un effort, là où c’était autrefois une surprise.
Enfin, nos compétences sociales s’effondrent. Draguer, plaisanter, improviser, lire le non-verbal… c’est un muscle. Et depuis 2010, on ne l’entraîne plus.
🔍 Une étude de l’Université de Stanford (2020) montre que 39 % des couples hétérosexuels se rencontrent désormais en ligne… mais que les relations issues des applis durent moins longtemps que celles nouées dans la vraie vie. Ce qui est parfaitement logique
Résultat de cette première révolution: Tu te retrouves à faire moins de rencontres, avec plus d’efforts, plus de charge mentale, et moins d’émotion. Sans compter que l’application, de par la distance qu’elle procure, tend à révéler nos pires travers : une sélectivité ou des comportements à la limite du manque de respect.
2. Le smartphone : l’outil qui a tout connecté… et tout compliqué
Avant le smartphone, on avait des téléphones. Point. On ne pouvait pas se géolocaliser. Pas poster des stories. Pas s’écrire gratuitement toute la journée. Avant, on rencontrait les gens dans nos lieux de vie : collègues, amis d’amis, inconnus dans un bar. Peut-être 20 à 30 personnes par semaine avec qui une interaction pouvait naître si on habite dans une ville de taille moyenne.
Avec le smartphone, ce chiffre explose. Tu peux désormais être visible pour 1 000, 10 000, 100 000 personnes si tu le désires. Il suffit d’un compte Instagram public ou d’un profil sur une appli pour entrer en contact avec des gens du monde entier. Ta visibilité est décuplée.
Mais cette abondance rend la connexion plus difficile. Il y aura toujours mieux : un homme plus grand, plus drôle, plus stylé, plus musclé. Ce qui semblait attirant devient moyen dès qu’on le compare. On va aussi avoir tendance à s’arrêter sur des profils ou des conversations qui ne sont pas possible concrètement.
Et puis surtout : dans un bar, ton cerveau analyse en direct. Tu parles avec 5, 10, 15 personnes sans t’en rendre compte. Tu ressens tout de suite si quelqu’un te plaît. Sur appli, il faut d’abord choisir — avec ta tête — puis espérer ressentir — avec ton cœur. C’est inversé. Et c’est pour ça que c’est si fatigant.
3. Les réseaux sociaux : quand la comparaison sabote l’amour
Avant les réseaux sociaux, nos critères amoureux venaient de notre entourage. Tes parents, tes amis, tes collègues. Ce que tu observais dans la vraie vie. C’était imparfait, mais réel. Depuis 2010, nos repères sont filtrés par Instagram, TikTok, Facebook, Linkedin. Tu vois des couples parfaits dans des lieux parfaits, sous une lumière parfaite. Ce que tu oublies, c’est que tout est scénarisé. Cadré. Retouché. Comme une pub. Les gens qui créent du contenu ne sont pas dans une démarche de partage sans filtre, c’est une démarche de production artistique vouée à créer de l’émotion et du désir.
Ton cerveau, lui, ne fait pas la différence. Il se met à croire que c’est ça, l’amour. Et tu veux la même chose. Tu veux un homme comme lui. Un quotidien comme ça. Une relation aussi « parfaite ». Sauf que ce que tu veux est en fait une création audiovisuelle. Et la comparaison te rend malheureuse.
Ce phénomène est bien décrit par le philosophe René Girard à travers le concept de désir triangulaire : on ne désire pas spontanément un objet ou une personne, on commence à le désirer parce qu’on voit que quelqu’un d’autre le désire. Les réseaux sociaux renforcent ce mécanisme en nous donnant à voir des relations, des corps, des couples qui sont non seulement mis en valeur, mais déjà validés par d’autres (likes, commentaires, partages). Le désir devient mimétique : si cette femme aime cet homme, alors il doit être désirable. Si ce couple semble heureux, alors moi aussi je veux ça. On finit par désirer des images, plus que des gens. Et c’est là que l’envie se crée — non pas envers l’amour en soi, mais envers ce que l’autre possède et que l’on pense devoir obtenir pour être comblée.
Conséquence ? Tes critères explosent. Tes attentes deviennent différentes de ton quotidien et de ta réalité. Tu crois « mériter » toujours différent, toujours plus optimal — non pas par confiance en toi, mais par frustration. Et tu n’arrives plus à t’émerveiller d’une vraie relation, avec ses imperfections. Il est normal de vouloir le meilleur, c’est humain. Mais dans cette course en avant il faut savoir trouver le juste milieu, le meilleur qui est accessible.
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Ansquer
c est absolument vrai ce que vous dites
et quand on ressent quelque chose faut le construire car chacun a sa vie
juste trouver du temps et rassurer l autre si c est sérieux