Les hommes ne font aucun effort avec moi

Développement personnel

Les hommes ne font aucun effort avec moi

Sur mes réseaux sociaux cette question tourne en permanence comme les feuilles d’automne dans une bourrasque sans fin. Aussi, je rédige cet article qui m’exemptera d’une énième réponse. Réponse qui, se dégradant peu à peu avec la récurrence, finira par refléter de moins en moins ma personnalité, que je souhaite généreuse et motivée.

Tout d’abord, disons l’évidence.

Mes conseils sont dédiés à un public féminin. C’est un choix d’audience. Aussi, même si souvent les conseils donnés ici s’appliquent à tout le monde, cela n’a aucun sens de parler au masculin . Il y existe des tas de gens qui donnent des conseils aux hommes, surement des bons, sans doute aussi des mauvais, ce n’est juste pas mon public et je ne vais pas faire de publicité mais soyez sûr que par le jeu des algorithmes, les hommes reçoivent eux aussi des conseils. Ceci étant dit…

Il n’y a pas de « nous » les femmes ou « nous » les hommes

Tout d’abord il est inexact de former une entité constituée de tous les individus de son sexe. Je mets ça sur le compte de la rhétorique car il est évidemment plus impressionnant de dire :

« Pourquoi est-ce toujours à nous les hommes de… »

Au lieu de :

« Pourquoi ai-je la sensation que dans mes relations c’est toujours à moi de… »

Grossir ainsi ses rangs en rangeant derrière son questionnement le reste de la population masculine ou féminine donne de toute évidence un peu plus de poids à l’écrit. Disons-le, en commentaire dans les réseaux sociaux, ça rameute tout le monde.

Or, la réalité est toute différente. Chacun a son histoire, chacun a ses problèmes. Cela ne veut pas dire que l’on est seul dans son cas, mais notre expérience ne constitue pas une vérité générale qui opposerait les femmes et les hommes.

Par exemple quand on dit :

« Pourquoi est-ce toujours à nous les femmes de faire des efforts à l’écrit. »

On oublie qu’il y a une partie de la population féminine qui ne fait pas spécialement d’effort à l’écrit, ou qui ne ressent pas le besoin de le faire. 

Il y a des femmes qui écrivent peu ou mal, en faisant des fautes, en utilisant trop d’émoticônes ou en laissant des messages en « vu ». Il y a d’autres femmes qui se font submerger de messages et qui n’en veulent pas davantage. D’autres encore accueillent avec plaisir l’attention masculine à l’écrit et parviennent à l’encourager à peu de frais. D’autres pour qui tout est parfait.

Cette partie de la population peut nous être invisible dans l’expérience du quotidien mais elle existe bel et bien. 

Accepter sa problématique

Quand on pose la question sans se mettre en sujet on ne peut ni réfléchir ni changer. Car si la problématique qui nous concerne arrive à toutes les femmes, c’est donc qu’il n’y a rien a faire. C’est une fatalité que j’interroge ou dont je me plains, sans pour autant me préparer à faire changer les choses. 

À partir du moment où je ne considère que mon cas personnel, alors je peux me préparer à un changement et constater que mes décisions ont des effets et que les conséquences varient en fonction de mes actions.

Pour garder l’exemple donné plus haut, que se passerait-t-il si :

  • Je fréquentais des hommes qui montrent un réel appétit d’écrire et une communication respectueuse.
  • J’arrêtais totalement de répondre à des hommes qui n’écrivaient pas ou peu.
  • Je ne récompensais plus les « 👍🏼 » en ne relançant pas derrière un message creux.
  • Alors qu’un homme que je fréquentais change de comportement, je changeais aussi le miens en lui expliquant que ce n’est pas ainsi que j’entends être traitée.

Le problème vient souvent du fait que l’on veut CET homme LÀ, mais on ne le veut pas tel qu’il est. 

On veut qu’il :

  • écrit mieux
  • s’engage facilement
  • nous relance
  • nous écoute pendant une heure après une dure journée de stress
  • nous aide dans les tâches ménagères
  • éduqué
  • rassurant
  • volontaire
  • nous aime en fin de compte.

En réalité, ce n’est pas cet homme là que l’on veut.  Ç’en est un autre, qui se comporte complètement différemment. Mais comme c’est celui-ci qu’on a (longuement) choisi, on persiste dans une position qui n’apportera que frustration. Frustration qui se reportera sur le prochain.

De la même manière, quand je choisis une bicyclette publique qui ne fonctionne pas, quand je décide qu’après tout je vais quand même la chevaucher malgré un évident défaut mécanique qui rend le pédalage impossible. Quand je transpire abondamment, que mes muscles me font mal avant d’arriver en retard et défait à un rendez-vous important et bien oui…  Je suis en colère.

Je le suis contre :

  • la compagnie des bicyclettes
  • les précédents usagers qui l’ont abîmée,
  • mais surtout je suis en colère contre moi-même. Contre ma décision d’avoir pris cette bicyclette au lieu de prendre le taxi ou bien d’être parti plus en avance. Et je dois me pardonner.

Les hommes ne font aucun effort

Enfin il n’y a aucun sens à opposer hommes et femmes, qui s’opposent déjà bien assez par ailleurs en société.

Il y a des hommes qui ont du succès avec les femmes. Il y a des hommes qui n’ont aucun succès avec les femmes. Ces derniers souffrent autant de cet insuccès qu’une femme qui ne rencontre que des charlots et qui n’a pas la relation qu’elle mérite. Quand l’unique opportunité de rencontre qui s’est présentée en 3 mois sous la forme d’une conversation se solde par une annulation de rendez-vous à la dernière minute, la vie n’est pas pour ainsi dire « très funky ». 

Il y a des hommes en or qui sont en couple avec des femmes qui ne les méritent pas et ces derniers souffrent autant que vous pouvez souffrir.  Ainsi, bien des abonnées qui protestent seraient toute étonnées de voir qu’il y a chez les hommes la même part de protestation et de rancœur à l’égard des femmes. D’ailleurs, si vous pouviez vous trouver et vous donner la main, je suis sûr que le monde serait un meilleur endroit.

Comprenez-moi bien, je ne veux pas plaindre qui que ce soit, et surtout pas en fonction de son sexe, chacun étant responsable de ses propres problématiques. Toutefois la séparation homme/femme dans la distribution des petits ou grands malheurs n’est pas conforme à la réalité. Il y a des gens satisfaits, et il y a des gens insatisfaits. Vous trouverez la même insatisfaction dans touts les genres, toutes les orientations sexuelles, toutes les communautés, tous les pays, toutes les époques.

L’ébauche d’une solution

Comment sortir de cette posture qui ne donne par ailleurs aucun résultat ? Par de l’amour.

De l’amour de soi en apprenant de ses expériences passées et en refusant catégoriquement toute situation qui s’y apparente. En s’éduquant également pour se donner le surcroît d’expérience dont on a besoin et qui nous fera gagner 5 ans.

Apprendre à séparer le bon grain de l’ivraie, et créer les possibilités d’une relation amoureuse sérieuse.



De l’amour pour son prochain de l’autre sexe également. On peut commencer par observer autour de nous s’il existe un homme qui ne répond pas à la triste description que l’on s’en fait. Cela peut être un proche, un ami, un parent éloigné, un inconnu qui montre sa bravoure. Cet homme bon ou ces hommes bons auront le mérite de nous inspirer. On peut ensuite chercher ceux qui leur ressemblent et laisser leur énergie positive nous atteindre et nous entourer.

 

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