Comment exprimer sa colère

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Développement personnel

Comment exprimer sa colère

Lorsque nous sommes en colère, il est difficile d’y voir clair. Nos pensées se brouillent, tout semble aller de travers et aggraver notre état. Si nous n’exprimons pas cette colère, nous sommes comme une bombe à retardement, attendant n’importe quel contact pour exploser. Les dégâts sont alors bien souvent dommageables pour les personnes qui nous entourent, tout comme pour nous-mêmes. Les chances d’exploser au mauvais moment ou sur les mauvaises personnes sont grandes, nous laissant avec un sentiment de culpabilité et de regrets une fois la pression redescendue.

La colère fait partie des six émotions principales. Toutes les émotions que vous ressentez sont justes : vous ne pourriez pas les empêcher d’exister, même si vous le souhaitiez ! Elles sont des réactions physiques et psychologiques à une situation, de l’énergie « in motion », « énergie en mouvement ».

Certaines d’entre nous, pour ne pas faire de vagues, choisissent de refouler leur colère. Mais cela dévie l’explosion extérieure pour la créer à l’intérieur. Les dégâts générés par les émotions refoulées sont catastrophiques sur notre santé. Plus vos apprendrez à respecter vos émotions, mieux vous serez avec vous-même.

La colère est une émotion intense et naturelle, qu’il vous faut exprimer. Le tout est de savoir comment !

Choisissez de ne pas réagir à chaud

Il n’y a rien de pire que de réagir à chaud lorsque nous sommes en colère. Nos mots dépassent malheureusement bien souvent notre pensée et la portée de nos actes peut aller au-delà de notre intention. Bien sûr, la colère nous urge psychologiquement et physiquement à nous attaquer au problème ! C’en devient presque vital : nous avons l’impression que si nous ne faisons pas quelque chose de direct, MAINTENANT, nous risquons l’explosion.

C’est à ce moment subtil que tout se joue. Deux options s’offrent à vous : vous laisser aspirer dans votre tourbillon de colère ou lui fermer la porte. Vous devez prendre la difficile décision d’aller contre ce premier instinct. S’il le faut, éloignez-vous physiquement de ce qui provoque votre colère.

Faites en sorte de ne plus l’avoir sous les yeux. S’il s’agit d’une personne, contentez-vous de dire que ressentez de vives émotions et que vous n’êtes pas en mesure de répondre pour l’instant. Sortez-vous physiquement du contexte qui a déclenché votre colère pour ne plus l’alimenter, et reprenez vos esprits avant toute chose.

Prenez le temps de respirer et de vous mettre en mouvement

Quand vous sentez la colère monter, réagissez avant qu’elle n’atteigne son point de non-retour. 

Pour retrouver vos idées, vous avez besoin que votre corps se calme, tout comme votre esprit. La respiration est essentielle pour faire redescendre votre pouls. Vous pouvez fermer les yeux, vous isoler, et même mettre de la musique de relaxation pour vous y aider.

Aussi, si l’énergie est trop forte, je vous encourage à vous mettre en mouvement. Marchez, courez, dansez ou pratiquez votre sport préféré pour vous concentrer sur autre chose que ce qui vous met en colère. Votre corps a besoin de faire quelque chose de toute l’énergie générée par votre colère.

Plutôt que de la diriger comme une bombe vers ce qui la cause, servez-vous de son intensité comme d’un tremplin dans l’exercice. Cela fera redescendre votre anxiété en régulant votre circulation sanguine et vous permettra de vous défouler. L’idée n’est pas d’oublier l’objet de votre colère. La mise en mouvement vous permet de diminuer la charge émotionnelle liée à la situation, pour aborder les choses avec davantage de recul par la suite.

Faites le point en amont de la conversation

Lorsqu’il s’agit d’exprimer votre colère, ce qu’il se passe en amont de la conversation est aussi important que la conversation en elle-même. La colère est une réaction à un événement extérieur à vous. Cependant, c’est ce que cet événement a provoqué en vous qu’il vous faut appréhender.

La colère s’accompagne souvent d’autres émotions. Dans le feu de l’action, son intensité nous submerge et nous ne voyons pas toujours ce qu’elle cache. Pour vous donner un exemple, cet été, un jeune alcoolisé à massacré ma voiture – et la sienne – sur un parking, sans causer de blessés. J’étais en colère parce que ma voiture était bonne pour la casse, qu’il était tard, que je n’avais plus de moyen de locomotion et, qu’étant donné qu’il était saoul, la conversation avec lui ne menait à rien.

Cependant, dans le fond, j’avais surtout eu peur parce qu’à quelques minutes près, j’aurais été sur ce parking. J’aurais été près de ma voiture, blessée ou pire encore et que pour moi, cette personne sur la route est un danger. Ma colère était donc l’expression de ma peur et des sentiments d’impuissance et d’injustice que je ressentais. En déterminant ce que cache votre colère, vous serez par la suite plus à même d’exprimer calmement ce que vous ressentez pour y trouver des solutions.

Pour vous aider, vous pouvez tout à fait mettre à l’écrit ce que vous ressentez : tout d’abord pour l’évacuer, mais aussi pour le regarder avec davantage de recul. Travailler le choix des mots vous aidera à cibler le problème. Par la suite, vous pourrez choisir de donner votre lettre – si vous craignez que l’expression verbale ne vous dépasse – ou de la garder comme un appui pour la conversation que vous aurez.

Utilisez le « discomfort caveat »

Encore une fois, votre colère, comme toute émotion, est juste. Elle naît de ce que vous vivez. Cependant, dans la majorité des cas, malgré nos efforts, lorsque nous l’exprimons, nous sommes dans l’attaque. C’est ce qui incite la personne en face de nous à être sur la défensive, et parfois, à se mettre en colère à son tour.

Pour éviter que les choses n’escaladent, utilisez le « discomfort caveat », autrement dit la « mise en garde contre l’inconfort » . Il s’agit de prévenir l’autre quant à votre état émotionnel, en lui disant que vous ressentez des émotions vives, et que vous pourriez être en plus grande difficulté que d’habitude à bien communiquer. Excusez-vous par avance, non pas pour ce que vous ressentez, mais pour la manière dont vous pourriez l’exprimer. Ainsi prévenue, la personne en face de vous sera plus à même de faire preuve d’empathie et d’écouter ce que vous avez à dire, sans trop se braquer.

 

Pratiquez la colère constructive

Pour que votre colère soit constructive, le mieux est de l’exprimer auprès de la personne concernée. Que ce soit dans le cadre de votre relation amoureuse, de relations amicales, familiales, professionnelles ou autres, si la situation peut être améliorée, parlez directement à la personne.

Cherchez à être factuelle dans ce que vous reprochez, d’après votre analyse de la situation. Regardez la personne dans les yeux : cela vous permettra de soulager le besoin de lui exprimer votre émotion et l’incitera à se sentir réellement concerné par le sérieux de la situation. Évitez cependant les phrases d’attaque directes en utilisant l’accusation et le « tu ». Elles ont tendance à braquer la personne en face, ce qui n’est pas le but recherché. Néanmoins, soyez claire quant à ce qui vous a atteinte. Commencez par « quand tu fais ceci » pour énoncer ce qui pose problème. Ensuite, utilisez « je me sens comme cela », pour décrire l’émotion qui vous traverse, puis terminez par « j’ai besoin que », pour apporter votre solution au problème.

Enfin, soyez prête à écouter. Même si vous ressentez encore la colère au moment de l’échange, laissez de la place à l’autre pour que vous puissiez trouver ensemble une solution.

Commentaires (2)

  1. Christiane Tuor

    Merci beaucoup pour cet article dans lequel j’ai appris le « discomfort caveat » : une technique très intéressante. Lorsque je suis énervée ou en colère je respire profondément et je prends de la distance psychologique afin de bien entendre ce que mon vis-à-vis a à dire et ainsi pouvoir y répondre de la meilleure des manières c’est-à-dire en reformulant et en y ajoutant à la fois mon ressenti et ma façon de voir les choses.

  2. […] Nous vous parlions notamment dans un article précédent de l’art de bien communiquer. Je vous invite à le (re)lire et, entre autre, à éviter d’exprimer votre possible agacement avec condescendance. Cela a […]

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